guillaume bonnel photographie

ISOVISTS

Photographies numériques. Projet de recherche post-doctorale mené à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, CIERES, sous la direction de Danièle Méaux, 2018. Exposition « Grammaire de formes » au Musée de la mine de Saint-Etienne du 27 mai au 19 septembre 2021. Publication des ouvrages « Anatomie d’une ville » (2019) et « Grammaire de formes » (2021) chez Filigranes.

Selon Michael Benedikt un isovist correspond à l’espace de visibilité d’un observateur dans un espace architectural ou urbain. Il peut être formalisé sous la forme d’une surface géométrique contenant l’ensemble des points visibles à partir d’un point de vue dans un environnement donné (M. BENEDIKT : « To take hold of space. Isovists and isovists fields« . Environment and Planning B6, 47–65,1979).

Le protocole de prises de vues mis en place pour ce travail de recherche avait pour fonction de dilater la notion de point de vue, en évitant à tout prix l’image « décisive », et en renonçant volontairement au choix d’une image basé sur une hiérarchisation. La vision des lieux est donc en quelque sorte désindividualisée, en proposant des grappes d’images cherchant à épuiser les possibilités photographiques d’un lieu, quitte à en livrer des images plus faibles.  Ces grappes sont le résultat d’un mode exploratoire spécifique, une manière de structurer le regard photographique sur la ville, un protocole d’enquête qui visait à incarner photographiquement l’isovist de chaque scène urbaine.

G. Bonnel