Parc naturel régional des Landes de Gascogne & Guillaume Bonnel : « Paysages en mouvement l’observatoire photographique des paysages du PNR des Landes de Gascogne », 132 pages, 142 photographies couleur, Marquèze, 2018.
Extrait du texte d’introduction par Renaud Lagrave : « Aux lendemains de la tempête de 2009, les habitants des territoires ravagés partagèrent tous ce sentiment étrange que leurs paysages s’étaient évanouis. Tous, dans leur environnement quotidien, avaient perdu une par de leurs repères, confrontés à l’absence de tel arbre familier à l’angle d’un chemin, de telle parcelle de grands pins dans le lointain ou en bordure de route. LA brutalité de leur disparition les envoyait à l’habitude naturelle de leur présence et en soulignait en creux toute l’importance […]. Depuis 2012 le Parc naturel régional des Landes de Gascogne s’est donc attaché à concevoir un outil d’observation des différents éléments qui structurent, en conscience ou non, le cadre de vie de ses habitants. Il s’agissait de partager avec eux la connaissance de ces paysages, de se doter des repères visuels de leur évolution, et de mettre en évidence les dynamiques auxquelles ils sont soumis. […] Guillaume Bonnel, artiste photographe, a été choisi pour s’écarter des représentations esthétisantes, et pour identifier les différents paysages qui structurent ce territoire, rendre visibles les lignes de force qui les mettent en tension. Il a pris son temps, choisissant le vélo comme mode de déplacement, plus adapté selon lui à la captation des détails ».
Résumé par Eléonore Geneau (PNR des Landes de Gascogne) : « Le paysage est un ciment des sociétés, l’observer par la photographie nécessite d’articuler ses dimensions individuelles et collectives. C’est d’abord choisir un cadrage et assumer un point de vue pour construire une manière de percevoir le monde. C’est aussi prendre la bonne distance, propice à l’analyse tant des micro changements de notre espace quotidien que des grandes mutations de notre cadre de vie. C’est enfin porter les images au grand jour, ne pas les considérer comme un outil purement technique, mais les faire circuler, provoquer des discussions, susciter des débats ».
