Guillaume Bonnel : « Penser l’espace avec les yeux. Photographie et diagnostics sensibles de territoires », article pages 131 à 143, 34 photographies reproduites, issues de commandes pour des Schémas de cohérence territoriale et Atlas de paysages.
Extrait de l’article : « Cette photographie créative, qui produit de nouvelles visibilités, selon l’expression d’André Rouillé, peut apporter une grande plus-value à la compréhension des territoires complexes d’aujourd’hui, eux mêmes déjà saturés d’intentions, de discours et d’iconographies concurrentes. Mais il faut pour cela qu’elle renforce son statut à côté de la boîte à outils classiquement utilisée dans ce domaine : carte, zonage, SIG, orthophotographie, photographie aérienne… L’enjeu, à la fois technique et culturel, prolonge en quelque sorte l’apport de la mission photographique de la DATAR. Il consiste à faire admettre l’utilité de l’image d’auteur dans la compréhension sensible de l’espace, comme un outil autonome, au service d’une forme de science du visible ayant toute sa place dans les démarches de planification, les projets de territoires, la prospective et l’évaluation ».
In Commissariat général à l’égalité des territoires: « La mission photographique de la DATAR : nouvelles perspectives critiques », La Documentation française, 181 pages, 2014. ISBN : 978-2-87574-396-1
Résumé de l’ouvrage : « Comme elle l’était pour la DATAR, la photographie reste un objet atypique pour le CGET, plus familier avec les cartes, les indicateurs, les dispositifs d’observation, les démarches d’évaluation ou de prospective qui lui servent à décrypter les dynamiques sociales et spatiales à l’oeuvre et à identifier les leviers d’action. Le regard d’artiste aide pourtant à voir ce que les chiffres ou l’expertise ne savent pas toujours déceler. Il révèle des territoires insoupçonnés ou mal-aimés, considérés hâtivement comme sans qualités. Il sait témoigner des effets territoriaux des évolutions socio-éconiomiques et environnementales en cours, redonner du sens et de la valeur aux lieux, recréer des cohérences et des continuités spatiales ou encore susciter l’intérêt et le débat sur les partis pris d’aménagements ou sur des angles mots des politiques publiques ».
